Mélanie, 34 ans, éditrice et chef de projet multimédia. Passionnée d’imaginaire et de création. Je me maquille dès que je dois sortir, parce que je n’aime pas du tout mon visage sans maquillage (notamment les yeux).
Pour toi le maquillage, qu’est ce que c’est ?
Comme un vêtement. Si je l’oublie, je me sens nue, et j’ai l’impression de montrer quelque chose d’horrible aux autres.
Quels réseaux sociaux utilises-tu ?
Facebook, Instagram, Twitter, Tumblr, Youtube. Je ne regarde pas de contenu beauté.
Que penses-tu de l’influence qu’ont les réseaux sociaux sur la confiance en soi ?
À la fois bonne et mauvaise. La difficulté est qu’on y est bombardés de messages qui se contredisent sans arrêt : soyez naturels mais regardez comme cette personne ultra maquillée est belle ! Et ça ce n’est qu’en abordant le maquillage, je ne parle même pas du physique…
Penses-tu que la télé et les magazines aient une influence sur la confiance en soi ?
Oui, parce qu’ils montrent les grandes lignes d’une société et surtout celles qu’on aimerait nous imposer. Et la pression est là, en permanence sous nos yeux.
Quel message aimerais-tu voir passer ?
Qu’on arrête de se regarder les uns les autres dans le simple but de juger, de trouver le défaut qui va faire qu’on se sent soi-même mieux en rabaissant l’autre. Que l’apparence d’une personne ne définisse pas sa valeur sociale. Et qu’on arrête de juger les femmes par leur capacité à plaire aux hommes selon des critères créés par les hommes. Qu’on arrête d’imposer des critères à tous, tout simplement. Que les icônes de beauté disparaissent. Ça ne veut rien dire, c’est déjà donner un exemple à suivre qui impose des barrières, des limites. Et qui crée donc des exclus. Et c’est là que commence le cercle vicieux.
Petite question et gros débat : quel est ton point de vue sur le maquillage ?
Chacun fait ce qu’il veut tant qu’il n’alimente pas l’apparence qu’on nous impose. C’est dur… mais notre apparence nous appartient. Personne n’a le droit de nous imposer un visage, un corps. Et pour beaucoup, dont moi, c’est un vrai combat.